L'autre Monde, livre 1 : L'Épée du Dragon

L'autre Monde, livre 1 : L'Épée du Dragon

l'épée du dragon, chapitre 1

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     Le soleil brillait de mille feux en ce jour d’été. Une petite ville perdue dans des montagnes était irradiée par une lumière étincelante à cause des neiges éternelles qui trônent sur les montagnes alentours. Une petite rivière traversait ce village. Le commerce de celui-ci n’était pas très développé, il abritait des maisons de vacances et la petite rivière se transformait en fleuve à la sortie du village ou de nombreuses péniches flemmardaient sur les eaux claires du fleuve.

     Un petit pont reliait les deux parties du village de part et d’autre du cours d’eau. Depuis plusieurs heures, une jeune fille était postée sur le pont, à regarder les poissons qui s’amusaient à sauter en dehors de l’eau. La température atteignait les 30° Celsius, mais la jeune fille ne semblait pas remarquer ce détail de chaleur.

 

     Elle s’appelait Liberté, c’était une adolescente de 15 ans. Abandonnée en pleine forêt quand elle était toute petite, elle patientait depuis ce jour dans un foyer en attendant d’être placée dans une famille d’accueil.

     Malheureusement, elle en avait décidée autrement depuis son arrivée : lorsqu’une famille venait la chercher pour un essai de quelques jours, elle faisais tout son possible pour que la famille ne l’accepte pas et la remette au foyer.

     La dernière fois, le petit garçon de la famille l’avait insultée de sans famille alors elle l’avait frappé et l’avait envoyé à l’hôpital pour trois jours. Depuis cet incident, aucune famille n’était venue pour l’adopter. Elle se considérait comme une fille sans attaches, une fille qui n’avait pas besoin de famille.

     Le seul ami qu’elle n’ait jamais eu fut son chat, Faust, un chat de gouttière qu’elle avait recueillie lorsqu’elle était toute jeune. Elle l’avait trouvé dans la forêt, seul, alors qu’il n’était même pas encore sevré. L’animal avait été mis en lieu sur alors que sa mère se faisait enlevée par la fourrière. Faust avait un pelage gris tacheté de noir. Tel un vrai petit fauve, il courrait partout et faisait devenir folle la directrice de l’orphelinat, madame Sophie.

 

     La jeune fille était un peu sauvage, tout comme son chat : sa longue tresse de cheveux blonds et noirs qui pendaient devant ses yeux d’un bleu profond la rendait mystérieuse et faisait peur parfois. Elle adorait se battre et ne portait jamais son uniforme. Elle détestait attacher ses cheveux et refusait de se tenir correctement en présence de familles venues pour adopter. Ses instructeurs avaient jeté l’éponge depuis longtemps et ne se préoccupaient même plus de voir qu’elle ne portait que des vêtements sombres et jamais en relation avec l’uniforme de l’orphelinat. À cause de son comportement, elle était souvent très seule, ses rares amis étant des enfants n’appartenant pas au foyer.

     Etrangement, les enfants du village la traitaient avec respect alors que ceux du foyer de voyaient en elle qu’une fille paumée qui ne sert pas à grand-chose. Le seul endroit où elle pouvait se réfugier lorsqu’elle se faisait lynchée au foyer était ce pont ou alors une petite cavité près de la rivière. Elle la considérait comme sa « grotte » : elle y déposait tout ce qui faisait défaut dans sa chambre au foyer comme des fleurs, des livres et les jouets que ses amis du village lui avaient donnés.

 

     La jeune fille pleurait sur ce pont. Elle n’y été pas pour se cacher cette fois et elle ne pleurait pas à cause des moqueries des autres. Elle avait appris quelques heures plus tôt qu’une famille, malgré son comportement, avait décidé de l’adopter sans essai. Elle aurait pu être heureuse de quitter ce foyer mais, rien ne se passe jamais comme on l’avait prévu : l’enfant unique de cette famille, un petit garçon, était allergique aux poils d’animaux en tout genre. Elle avait essayée de faire accepter Faust mais c’était peine perdue : la famille ne voulait du petit chat, la jeune fille devait se débarrasser du petit animal. Madame Sophie s’en était mêlée.

 

- Liberté, il faut laisser la liberté à ce chat ! Ces gens ne veulent pas d’animaux !

-  Mais Faust est mon meilleur ami ! Qu’est ce que je pourrais bien faire sans lui ?

 

     Le père, surement quelqu’un de bien, s’était alors approché de la jeune fille et lui avait proposé de lui prêter des jouets.

 

- Ah bon ! Parce que j’ai encore l’âge de jouer aux poupées ? J’ai une tête à jouer avec des poupées ?

 

     Elle ne l’avait pas vu venir. La femme qui était avec le père venait de s’approcher d’elle et l’avait giflée tellement fort que la jeune fille tomba au sol. La jeune fille, sans pleurer, se releva et toisa la femme qui venait de la frapper. Celle-ci la regardait de haut alors que le père s’approcha de la jeune fille pour vérifier qu’elle allait bien. C’est à ce moment là que la jeune fille s’enfuit vers le pont.

     Au coucher du soleil, elle décida de rentrer au foyer.

 

- Bon Liberté ça suffit.

- Je m’en fiche. Je ne partirais pas sans Faust. MA décision est prise et si ces aimables gens n’y voient pas d’inconvénient, je me fiche de ce qu’ils pensent mais je ne partirais jamais sans Faust.

 

     Madame Sophie ne lui avait plus parlé de cette discussion. Tous les jours, les aimables gens venaient la voir pour essayer de la mettre en confiance. Malheureusement, quelques jours après, une petite fille hurla lorsqu’elle entra dans la salle de bain de son étage. Liberté accourut et découvrit le corps de Faust, plongé dans l’eau de la baignoire. Il avait glissé, selon les dirigeants de l’orphelinat mais Liberté n’était pas dupe : le petit chat avait été noyé dans la baignoire. Madame Sophie avait accourue et, après quelques secondes de silence, avait pris Liberté à part.

 

- Voit le bon côté des choses Liberté, rétorqua Madame Sophie, tu peux maintenant partir avec la famille sue nous t’avons proposé.

 

     La jeune fille partit dans sa chambre, en pleur. Ses bagages étaient déjà prêtent lorsqu’elle y entra. Non vraiment, elle ne manquera à personne !

     Le lendemain, elle partit dire une dernière fois au revoir à Faust puis se retourna pour découvrir sa nouvelle famille qui pour elle sera son nouvel enfer.

     Lorsqu’elle arriva dans la maison de ses nouveaux parents, elle fut stupéfaite : ce n’était pas une maison mais une immense péniche !  Tout l’intérieur était décoré de meubles anciens. Encore des bourges, se dit-elle. Ses nouveaux parents lui montrèrent sa chambre et la laissèrent seule pour déballer ses affaires. Son nouveau père l’appela pour manger, elle descendit en trainant les pieds. Le soir elle ne put dormir : ses pensées vagabondèrent vers le foyer. Comment les filles allaient survivre sans elle ? Elle y pensa un peu puis pensa à Faust et réussit à s’endormir, les larmes aux yeux. Lorsqu’elle commença à s’endormir, ce fut pour tomber dans un cauchemar.

 

 

 

 

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04/11/2012
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