L'autre Monde, livre 1 : L'Épée du Dragon

L'autre Monde, livre 1 : L'Épée du Dragon

l'épée du dragon, chapitre 9

Le choc qu’elle avait reçu l’avait sans doute sonné. Elle se souvenait de la tour et des deux grosses « bestioles ».

« Dragons, pas bestioles ! »

La jeune femme se releva et scruta l’environnement tout autour d’elle. Rien !

 

- Sors de là et montres toi. Je n’ai pas peur des lâches dans ton espèce.

 

Une vois dans sa tête résonna tellement fort qu’elle se surprit à se mettre les mains sur les tempes. Le son paraissait tellement puissant que son cerveau aurait pu exploser dans son corps.

 

« Crois-tu que tu as une chance de me vaincre ? Tu n’as personnes et pas d’armes en ta possession. Je pourrais te broyer en un seul coup de mâchoires. Tu as de la chance qu’on se batte pour que tu reviennes dans l’autre monde. Sinon ton insolence t’aurait déjà tué, et cela depuis bien longtemps crois moi ! »

 

Elle se retourna et aperçut une forme se mouvoir tel un serpent dans les fourrés tout autour d’elle. Elle voyait des sphères jaunes pleines de haines mais n’osait pas parler de peur d’entendre de nouveau cette voix.

Elle fit un tour complet sur elle-même avant de tomber face à face avec une femme tout à fait ravissante plantée là, la gratifiant d’un sourire tout à fait charmant.

 

- Ne t’inquiètes pas, il ne te fera pas de mal. Enfin pas tant que je ne lui aurais pas demandé de le faire. Vois-tu, il peut être d’une humeur tout à fait détestable. Il déteste par-dessus tout qu’on l’insulte ou qu’on le fasse passer pour une créature inférieure ! Mais tu es pareil n’est-ce pas, Liberté ? Tu es quelqu’un de très fort mentalement, mais ta condition physique laisse à désirer. Mais tu es amenée à faire de grande chose pour cette contrée, c’est pour cela que tu as été transporté jusqu’ici, à ce moment précis.

 

Alors qu’elle venait de terminer sa phrase, le dragon du cimetière s’éleva dans le ciel et se planta derrière la jeune femme, le regard menaçant.

« Je ne voudrais pas vous déranger pendant votre conversation, mais ils auront bientôt terminé. Et il me semble qu’il ne sera pas encore prêt à la laisser monter. Il faudrait que tu te dépêche un peu. »

 

- Je peux savoir de quoi tu te mêles toi ! Je ne pense pas qu’elle t’a appelé, alors dégage ou c’est moi qui te réduit au silence.

 

La créature, blessée dans son amour propre, l’attaqua avec une rapidité incroyable. Un coup de patte la fit voler et elle s’écrasa quelques mètres plus loin. Elle essaya de se relever mais une douleur fulgurante monta de son abdomen. Quand elle baissa la tête, elle vit une énorme plaie sanguinolente qui barrait tout son abdomen.

Alors qu’elle tenta une nouvelle fois de se relever, la jeune femme lui sauta sur le torse la forçant à rester allonger.

Son regard avait changé : il s’était fait plus dur, plus bestial.

 

« Ne crois pas que tu vas pouvoir lui échapper, il te rattraperait en un rien de temps. Si tu es ici, c’est que tu as été choisi. Et ton initiation commence maintenant. Je voulais que ça se passe autrement et sans douleur mais tu ne m’as pas laissé le choix : ce dragon est lié à moi, et je suis lié à lui. Alors lorsque tu l’insulte, c’est moi que tu insulte, prend garde à tes mots la prochaine fois ! ».

 

Alors que Liberté voulut le ver son bras pour la frapper, deux pattes du dragon lui retinrent les membres du haut et du bas.

Totalement prise au piège, la jeune fille voulait absolument se libérer mais elle allait assister, impuissante, au rituel que la jeune femme allait lui faire subir.

 

 

Dans une autre dimension, les deux grands dragons s’affrontaient toujours dans le ciel de la tour. La chair brûlée du dragon noir le faisait souffrir terriblement et le grand dragon rouge en profitait pour frapper à cet endroit. Des coups de griffes et de crocs eurent raison du poitrail de la créature noire.

Ce dernier s’éloigna comme il le put, extrêmement blessé. Le dragon rouge plongea vers le palier où la jeune femme s’était écrasée quelques instants plus tôt.

Les esclaves, inquiets de voir la créature s’avancer aussi rapidement, prirent des pioches et des râteaux et se préparèrent à l’assaut. Le dragon s’écrasa sur le palier, juste au dessus de la jeune fille, la protégeant de son corps.

Les esclaves, paysans pour la plupart, baissèrent les armes lorsqu’ils virent les plaies sur le corps de la jeune fille. Elles grandissaient sans cesse alors que personne ne la touchait.

Alors que le corps de la jeune fille se soulevait dans un soubresaut inquiétant. Lorsque le corps redescendit, une arme se figea et se créa dans ses entrailles.

Un des paysans s’approcha et retira la lame d’un coup sec. Elle était ornée de pierres noires, jaunes, vertes, bleues, rouges et violettes. Lorsque le reflet le permettait, on pouvait y voir un paysage ou alors la silhouette d’une bête inquiétante qui volait dans un ciel couleur de nuit.

Le jeune homme déposa l’arme sur le sol devant le dragon rouge. Ce dernier huma l’arme et retroussa les babines : son odeur était dessus. Et lui qui la pensait morte…

 

La jeune fille commençait déjà à se réveiller. Le dragon prit le pommeau de l’arme dans sa mâchoire, certain de ne pas l’abimer, et prit la jeune fille dans ses griffes.

Il remarqua alors que les plaies de son corps commençaient déjà à se résorber. Sa capacité de guérison fonctionnait déjà à merveille, mais il se demandait déjà combien de pouvoirs son corps avait pu assimiler.

 

Il prit son envol, portant la jeune fille dans ses griffes et l’épée dans sa main. Une réunion avec la grande « perturbatrice » s’imposait dès qu’il aurait mis la jeune fille à l’abri.



11/12/2012
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