L'autre Monde, livre 1 : L'Épée du Dragon

L'autre Monde, livre 1 : L'Épée du Dragon

l'épée du dragon, chapitre 8

Le petit garçon, devenu un jeune adulte de vingt ans, ne savait pas comment se montrer devant la jeune femme. En effet, elle l’avait connu à l’âge de huit ans alors comment allait-elle réagir quand elle allait le voir alors qu’elle avait vingt ans ?

Il réfléchissait toujours de la façon dont il allait s’y prendre quand il entendit un bruit sourd venant de la chambre de Liberté.

La jeune femme, essayant de se lever, était tombée du lit. Elle essaya de se lever en tenant le bois du lit mais celui-ci se brisa sous la main, l’entailla assez profondément.

 

     - Il faudrait que tu te calme, Liberté. Tu vas te blesser si tu continue comme ça. Laisse moi t’aider à te remettre sur le lit veux-tu ?

 

Pris de panique, la jeune fille se releva d’un bond. Ne sentant presque plus la douleur, elle sauta sur la personne qu’elle ne connaissait pas et qui venait de lui parler. D’énormes griffes sortirent de ses doigts arrachant un cri de douleur à la jeune fille.

Liberté, ne se contrôlant plus, atterrit sur le jeune homme et se prépara à la taillader de ses griffes lorsque le toit de la chaumière s’ouvrit et qu’elle fut emportée par deux grandes pattes rouges.

 

Deux grosses pattes lui serraient les épaules. Les griffes lui rentraient dans la chair et la maintenait immobile. En un rien de temps, le couleur rouge sur les pattes coula comme de la glace qui fond afin de ne laisser que des écailles noires corbeaux qui s’interrompaient en de multiples cicatrices, laissant la peau à vue.

La chose l’emmenait toujours plus haut. Elle vit des prairies s’étendre puis se terminer afin de laisser la place aux bois et aux bourgs.

Elle en vit défiler plusieurs avant de voir s’étendre devant elle un énorme lac. En son centre, un îlot, en forme de pic dressé vers le ciel, s’y tenait.

Ce n’est qu’en voyant les nombreux ponts que Liberté se rendit à l’évidence que le pic n’était pas une formation rocheuse mais plutôt une construction humaine et titanesque.

 

Mesurant près de deux kilomètres de haut et divisée en différents paliers, l’impressionnante bâtisse ressemblait à certaines tours humaines qui avaient inspirées le mythe de la tour de Babel : sa construction en spirale coupée de divers balcons donnait le tournis à la jeune fille.

La créature se rapprochait d’un des nombreux paliers de la tour. Liberté plissa les yeux et découvrit avec horreur le palier ou la créature voulait se poser : une sorte d’immense salle de torture à ciel ouvert ou de pauvres malheureux étaient exposés aux vents et ou les cadavres pendaient au bout de cordes.

La vue de ces cadavres donna la nausée à la jeune femme et l’obligea à détourner les yeux. Elle tenta de retourner sa tête le plus qu’elle put et découvrit qu’une forme rouge, semblable à son ravisseur, les suivait. Elle tenta de se retourner plus mais les griffes enfoncées profondément dans sa peau l’obligèrent à se remettre dans sa position de départ.

Un cri rauque perça le silence du ciel et le ravisseur de Liberté s’arrêta sur place. A ce moment là, elle entendit quelque chose qui battait près de ses oreilles. En relevant sa tête comme elle le pût, et aperçut deux grandes ailes qui allaient du haut vers le bas, mues par de puissants muscles que Liberté pouvait prendre voir au travers de la peau. La forme derrière eux volait à une vitesse folle et commençait à gagner du terrain.

Plus la créature se rapprochait, plus Liberté avait peur ce qu’elle allait rencontrer : ce n’était pas une invention humaine mais une créature vivante, comme un animal géant.

Couvert d’écailles comme un serpent mais possédant quatre pattes et l’incroyable faculté de voler, l’animal se déplaçait aisément dans le ciel bleu à la poursuite de son compère de couleur noir.

 

Lorsque les deux créatures étaient séparées de quelques dizaines de mètres, la créature noire se plia et envoya Liberté vers le palier. Prise par une panique indescriptible, cette dernière tendit les bras comme pour amortir sa chute et ferma les yeux.

Sous les yeux des deux animaux près au combat, deux fines membranes poussèrent sous les aisselles de la jeune fille, déchirant au passage des pans entiers de son pull.

La jeune fille atterrit sans aucune blessure sur le palier de torture, où elle fut rapidement entourée par les quelques esclaves non attachés et non pendus de cette partie de l’immense bâtisse.

 

Les deux animaux se firent face quelques secondes et entamèrent un combat rude d’où la mort de l’adversaire motivait chacune des deux bêtes.

La créature rouge pique vers le sol, obligeant son adversaire à le suivre. Ce dernier connaissant ses capacités médiocres au vol rapide, tenta de se redressé en vain lorsqu’il vit un morceau d’escalier apparaître derrière les premières brumes de la mi-journée.

Déstabilisé par le choc avec l’escalier, l’animal couleur corbeau ne vit pas arriver une énorme boule de feu venant du dessous de la brume et se la prit dans l’abdomen. La peau de l’abdomen changea de couleur afin de passer à un rouge vif, témoignant de l’importance de la brûlure.

 

Le combat se poursuivit, mêlant boule de feu à air incandescent. Lorsque les deux créatures en vinrent aux griffes et aux dents, Liberté n’avait toujours pas repris connaissance. Néanmoins elle vivait quelque chose de très étrange : elle n’était plus sur cette tour, ni dans ce monde mais elle était bien loin de là, dans un endroit qu’elle ne connaissait pas.



23/11/2012
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