L'autre Monde, livre 1 : L'Épée du Dragon

L'autre Monde, livre 1 : L'Épée du Dragon

l'épée du dragon, chapitre 11

Tout le royaume résonnait. Le roi allait faire une déclaration dans la cour de son palais et tous les habitants de la région, ceux qui voulaient se déplacer, ceux qui étaient en voyage pouvait y assister.

Le château était situé au sommet d’une énorme masse rocheuse, en plein milieu du continent. Surplombés par des nuages, on disait de ce château qu’il n’avait jamais vu la couleur du ciel.

Les nuages venaient des mines et des scieries qui travaillaient sans relâche autour du château pour transformer le fer en armes et le bois en objets servant à la royauté ou en copeaux afin d’élargir les terre cultivables.

Le pays connaissait la faim depuis plusieurs années, les champs des fermiers qui ne payaient pas l’impôt royal voyaient leurs champs incendiés par le dragon du roi.

Ce dragon, aussi noir et dangereux que la nuit, avait été accueilli à la naissance par la mort de sa propre mère. La légende voulait que le roi, désireux d’être immortel, avait tué la mère avait de boire le sang du premier né. La dragonne ayant mis au monde des jumeaux, le dragon qui fut drainé de son sang fut abandonné au sud du continent.

Le plus fort, le dernier, fut adopté par le souverain et lui servait de méthode dissuasive afin de rallier les paysans de son côté.

 

La foule était importante dans la cour du château. Le roi apparut à sa fenêtre et s’adressa à la foule, sa fenêtre surplombé par un dragon noir à l’air mauvais.

 

- Des créatures sont venues de la Terre, ce monde avide de nouvelles technologies. Ces êtres ont pris la possession de nos terres. Ils sont pour le moment au nombre de deux mais l’un d’entre eux cache un secret bien lourd. Ces deux jeunes gens ne sont pas aussi gentils qu’ils vous le feront croire. Ils ont déjà réussis à corrompre un devin de l’île du centre, l’île du Roi. Si jamais vous les croisez, avertissez la garnison de votre village, les soldats seront plus présents maintenant dans n’importe quel bourg. Vous serez grassement payé pour l’aide que vous fournirez à votre roi. Merci à tous.

 

Il se retira, la foule se dispersa rapidement. Sulton, le dragon noir, pansé encore ses plaies de sa bataille de la matinée. Ses plaies se résorbaient de moins en moins bien. L’absence de son frère le marquait terriblement. Mais ses problèmes n’avaient pas été aussi important à part maintenant. La jeune fille avait quelque chose de spécial.

Il entendit lui aussi le cri de détresse et de désespoir de Fafnir, seigneurs des dragons du feu, le réjouissait. Son ennemi de toujours était maintenant affaibli et il allait pouvoir porter le coup de grâce.

Au moment où il allait s’envoler afin de retrouver sa future proie, une boule naquit dans son ventre. Un sentiment grandit en lui, un sentiment qu’il n’avait plus sentit depuis des années : la peur.

Il avait peur. Il se concentra et chercha l’origine de sa peur. Il trouva deux conclusions : l’une était que la jeune protégée de Fafnir était d’une importance capitale dans la prophétie des dragons. L’autre était bien plus inquiétante encore et il se promit d’élucider ce mystère d’abord : une aura venait de faire son apparition. Une aura jumelle à la sienne.

 

« Sarton est revenu… Le Noir-de-Geai est de retour. »

 

La jeune fille se réveillait doucement. Elle regarda autour d’elle et porta, par réflexe, une main vers son estomac. Elle n’y sentit qu’une petite plaie déjà bien cicatrisée, comme un accident passé. Elle savait que cela ne faisait que quelques heures qu’elle avait été poignardée par cette épée maudite. Mais sa plaie était déjà cicatrisée.

Elle se leva et failli tomber : tous les détails lui paraissaient beaucoup plus réels que quelques heures plus tôt. Elle se redressa de nouveau et regarda vers l’entrée : le vieil homme s’affairait sur une marmite de liquide bouillant et elle pouvait sentir une autre présence dans la cabane mais sans doute était-il caché derrière la grosse poutre qui lui servait de porte de chambre.

Elle avança vers la porte et comprit que quelque chose n’allait pas dans sa façon de bouger : elle bougeait trop rapidement et se cognait contre tous les murs sans réussir à ralentir ses mouvements. Elle passa la porte et fit se faire retourner les deux personnes présentes dans la pièce.

 

- Bien, tu es réveillée. Je pense que tu dois avoir faim. Je t’ai préparée un bon bouillon avec quelques morceaux de viandes. Ton ami a déjà mangé mais je ne pense pas que tu…

 

Avant que le vieillard n’ait prononcé un mot de plus, la jeune fille s’était déplacée avec une incroyable vitesse pour prendre le jeune homme dans ses bras.

         - Nous sommes ici, devins, parce que nous voulons renverser le régime actuel. Mais nous ne savons pas par ou commencer notre quête. Pouvez-vous nous aider ?

Le devin consulta ses cartes, sa boule de cristal et même des ossements de dragons.

         - La première chose à faire est de trouver une monture adaptée à votre quête. L’empereur est un dragonnier, comme vous vous en doutez, il faut vous trouver une monture adaptée à chacun de vous. Il vous faudra du courage pour aller chercher vos montures. Etes-vous prêt ?

Liberté et Timmy se regardèrent longtemps avant d’acquiescer sans un mot.

         - Bien. Jeune fille, votre monture s’appelle Fafnir, un seigneur des dragons du feu et empereur des dragons. Je dois  vous prévenir que ce dragon et très avide de pierres précieuses. Vous le trouverez dans le volcan au nord de ma maison, juste derrière la forêt. Je vais vous y accompagner.

Liberté hocha la tête. Le devin se tourna ensuite vers Timmy.

         - Vous, jeune homme, le temps ne vous a pas gâté dans votre monde. Alors je vous confie le dragon du temps, Tiamat. Il se trouve au sommet de la montagne temps, sur l’île au nord du continent. Vous devrez voyager dans toutes les îles et rassembler un dragonnier par île.

Le devin se leva.

         - Depuis votre carte, je puis vous montrer que nous sommes ici. Le volcan de Fafnir se trouve là. L’île de Tiamat, au nord. L’île des brigands et des ninjas à l’est. L’île des savants au sud et l’île des créatures magiques à l’ouest. Il vous faudra trouver vos compagnons de voyage. Chacun avec son dragon, cela va de soi. Je vous conseille d’aller chercher Fafnir en premier. Ensuite Tiamat et enfin les autres. Je vais vous accompagner pour Fafnir, comme promis. Vous devrez vous débrouiller seul ensuite. Il a très mauvais caractère en ce moment. Surtout quand on vient de le déranger. Maintenant que l’empereur à priver toutes la nourriture destinée aux dragons pour la donner au siens, ils sont de mauvais poils. Si je puis m’accorder cette boutade !



17/01/2013
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