L'autre Monde, livre 1 : L'Épée du Dragon

L'autre Monde, livre 1 : L'Épée du Dragon

l'épée du dragon, chapitre 4

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     Aaron suivait Liberté ou qu’elle aille. Il ne pouvait plus ses éparer d’elle. Il avait même dormit avec elle, et avait fait ses premiers cauchemars dans son lit. Il mangeait avec elle, dormait avec elle, courait avec elle quand elle sortait. Il ne la lâchait plus, il avait trouvé sa nouvelle maman. Elle se laissa aller avec son petit chaton, et retrouva l’insouciance de l’adolescente qu’elle était réellement.

     Malheureusement, c’est sa mère adoptive qui lui rappela qu’elle n’était pas là pour chômer. Elle revint de son rendez-vous en ville avec un jeune homme qui avait l’air sympathique. Elle ne l’accueillit même pas, prétextant à son nouveau père qu’elle avait oublié quelque chose dans sa chambre.

     Lorsqu’elle redescendit, elle eut la désagréable sensation qu’on parlait d’elle. Elle s’approcha de la porte du salon et entendit la conversation entre le jeune homme et sa nouvelle famille.

 

- Mon chéri, j’ai rencontré cet adorable jeune homme chez le boucher du village. Je l’ai trouvé tellement gentil que je lui ai proposé de passé voir notre pensionnaire. Je pense que ça ne lui ferai pas de mal de voir un jeune homme, elle est assez grande pour avoir une aventure avec quelqu’un.

- Je ne pense pas que ce soit le bon moment. Tu sais comme moi qu’elle n’accepte rien de ce que tu entreprends envers elle. Tu devrais savoir aussi qu’elle ne veut pas entendre parler de qui que ce soit. De toute façon je crois qu’elle n’est pas à l’intérieur. Elle est partit au cimetière voir Timmy.

- Cette folle devrait arrêter de se balader dans les cimetières. Je pense être beaucoup plus intéressant qu’un simple cimetière !

 

         Liberté n’en supportait pas plus. Elle déposa le chat dans l’entrée et lui ordonna de rester sagement ou il était. Elle reviendrait le chercher dans quelques minutes. Elle le lui promit et passa la porte du salon.

         Dès qu’elle eut passé la porte, le jeune homme se tourna vers elle et la gratifia de son plus beau sourire. Elle n’en eut que faire et continua d’avancer vers la table. Son jeune père, ses souvenant de la scène dans la cuisine, se leva et la pria de se calmer.

 

- Je n’en ai que faire que vous ne m’aimiez pas ou que vous vouliez me caser avec un parfait abruti comme celui-ci. Si vous avez besoin des compliments d’un jeune homme pour flatter votre égo, alors partez avec lui et ne revenez pas. Personne ne vous pleurera vous pouvez en être sûre…

 

         Elle se tourna ensuite vers le jeune homme, un air mauvais dans les yeux. Celui-ci se tassa dans son siège.

 

- Et toi, si je t’entends encore dire que tu es plus intéressant que les personnes mortes du cimetière, je te promets que je créerais ton caveau moi-même avant ! Est-ce tu as compris, tête de nœuds ?

 

     Le jeune homme aperçut les canines luisantes et hurla lorsqu’il les vit s’agrandir encore et encore. Elle le lâcha violemment contre le sol et sortit de la péniche, prenant au passage le chaton.

     Arrivée au cimetière, l’adolescente avait pleuré toutes les larmes de son corps et n’avait plus la force d’avancer. Elle arriva sur la tombe du petit garçon. Elle relut l’épitaphe qui disait « ci-gît Timmy, courageux face à la maladie ». Les fleurs n’avaient pas été changées depuis la mise en terre mais elles tenaient bon.

     L’adolescente lâcha le chaton qui allait s’allonger près des fleurs et la jeune fille s’assit à même le sol. Sans s’en rendre compte, elle s’endormit. Elle se réveilla alors que le soleil était assez haut. Elle en conclut qu’il devait être près de midi. Elle avait passé presque toute sa matinée à dormir dans un cimetière !

     Elle tenta de se lever mais une ombre dans son champ de vision l’arrêta nette. Elle regarda autour d’elle mais la chaleur du midi approchant, tous les visiteurs du cimetière étaient rentrés se mettre à l’abri des rayons du soleil. Elle se redressa lentement et une brise vint lui caresser le visage, l’invitant à se retourner. Elle se retourna lentement et vit une silhouette floue qui lui tournait le dos. Elle avança et se plaça près de la silhouette.

     Cette dernière était totalement transparente et toutes les tombes se voyaient au travers. Néanmoins, Liberté pouvait voir comme de la poussière flotter à l’intérieur de cette chose qui se heurtait à une paroi invisible afin de partir vers un autre point sans jamais s’arrêter.

     La jeune fille tendit la main afin de toucher cet être étrange. Lorsque ses doigts entrèrent en contact avec la membrane, des nuages menaçants s’amoncelèrent au dessus du cimetière. La jeune fille lança un regard réprobateur au ciel, comme si ces nuages lui avaient gâché sa journée ensoleillée. Lorsque les nuages stoppèrent leur course dans le ciel, ils se désagrégèrent sur la partie centrale afin de montrer à la jeune fille la chose qu’elle ne voulait plus jamais voir : l’œil de son rêve était revenue la hantée. Sauf que cette fois, elle ne rêvait pas. La réalité s’imposait d’elle-même.

 

 

 

 

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06/11/2012
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